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Dans la gueule du serpent

Antoine de Saint Exupéry, Le Petit Prince

 

Lorsque j'avais six ans j'ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la Forêt Vierge qui s'appelait "Histoires Vécues". Ça représentait un serpent boa qui avalait un fauve. [...]

On disait dans le livre : Les serpents boas avalent leur proie tout entière, sans la mâcher. Ensuite ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion.

 

Antoine de Saint Exupéry, Le Petit Prince, chapitre I. Paris, Gallimard 1953, p.411.
Proue de pirogue

La morphologie des serpents est singulière : leur bouche peut se distendre lorsqu'ils engloutissent leurs proies, lubrifiées par une grande quantité de salive, et leur estomac produit un suc acide  extrêmement actif, qui dissout rapidement les os. Ils sont donc capables d'avaler des proies énormes en une seule fois. Surprenant dévorateur, le serpent a donc inspiré un imaginaire fort, tandis que forme « avalante » du serpent (avaleur-avalé), qui peut se « mordre la queue » générait elle aussi des représentations remarquables - images de destruction, de régénération, de prédation ou de digestion.
Mais la gueule du serpent est aussi le lieu d'une autre forme de création : la parole, dont bien souvent, dans les mythographies, le serpent est le porteur, ou l'émetteur inspiré.
Les textes proposés dans cette partie de l'anthologie se répartissent ainsi à l'intérieur de deux chapitres :

- avaler, créer
- parler

Avaler, créer



Alfred Métraux, Mythes des Indiens Toba et Pilaga du Gran Chaco


Dans « Le serpent au corps rempli de poissons », Claude Lévi-Strauss compare un mythe rapporté par Alfred Métraux à des motifs observés sur des vases nazca ; ce rapprochement lui permet d'émettre l'hypothèse que des mythes encore fraîchement recueillis peuvent servir à décrypter les motifs hermétiques de l'art précolombien.
Lik est un animal surnaturel, un énorme serpent qui porte des poissons à l'intérieur de sa queue. Echoué en hiver, Lik demande aux passants qu'on le remette à flot.






Ceux que la vue du serpent ne suffit pas à épouvanter répondent généralement qu'il est trop lourd pour qu'on le porte, mais, chaque fois, grâce à sa magie, Lik se rend léger. Quand il nage à nouveau en eau profonde, il promet à ceux qui l'ont aidé de leur donner autant de poissons qu'ils désirent (...) mais à une condition : ne jamais révéler comment le poisson a été obtenu.



A.Métraux, Myths of the Toba and Pilaga Indians of the Gran Chaco, Memoirs of the American folklore Society, vol.40, Philadelphia 1946 ; cité dans Claude Lévi-Strauss, Anthropologie structurale (p.296)

J.-W. von Goethe, Le serpent vert


Le serpent vert subit dans ce conte de nombreuses métamorphoses. Un vieillard cache de l'or dans une crevasse; or,
(...) dans cette crevasse se trouvait le beau serpent vert, qui fut tiré de son sommeil par le tintement de l'or qui tombait. Il vit à peine les pièces brillantes qu'il les avala sur-le-champ de grand appétit, cherchant soigneusement toutes celles qui s'étaient dispersées dans les buissons et dans les fentes du rocher. À peine les eut-il avalées qu'il sentit, avec l'impression la plus agréable, l'or se foudre dans ses entrailles et se répandre dans tout son corps, et, à sa grande joie, il s'aperçut qu'il était devenu lumineux et transparent.
Plus loin, puis de façon récurrente, il se transforme en arche lumineuse :
(...) Ils virent de loin l'arche majestueuse du pont, qui s'étendait d'une rive à l'autre, briller merveilleusement à la clarté du soleil (...) c'était le serpent, qui, chaque jour, à midi, se dressait par-dessus le fleuve, et prenait la forme d'un pont hardi. Les voyageurs y mirent le pied avec respect, et le traversèrent en silence. Ils étaient à peine sur l'autre bord, que le pont commença à se balancer et se mouvoir ; il ne tarda pas à toucher la surface de l'eau, et le serpent vert, dans sa véritable forme, rampa sur la terre à la suite des voyageurs.
Figure sacrificielle et salvatrice, il adopte une posture d'ouroboros qui rendra la vie au compagnon du Beau Lis, l'héroïne du conte.
(...) De son corps souple, il forma un grand cercle autour du cadavre, prit avec ses dents le bout de sa queue, et resta immobile. « Tiens ton cercle fermé, poursuivit-il (Beau lis) en se tournant vers le serpent (...)»
A la suite de cette résurrection, le serpent connaîtra une ultime métamorphose.
Son beau corps, à la forme élancée, s'était séparé en mille et mille brillantes pierreries (...) et l'on ne voyait plus rien de la forme du serpent, mais seulement un beau cercle de pierres étincelantes, semées sur le gazon.
Johann Wolfgang von Goethe, Le serpent vert, Oeuvres de Goethe, tome VII, traduction nouvelle par Jacques Porchat, Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, 1860, pp. 501-532.


Friedriech Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra


Le serpent est présent en de nombreuses occurrences dans l'oeuvre de Nietzsche - en particulier dans le Prélude en rimes du Gai Savoir ( le poème 8 intitulé 'Lors du troisième changement de peau'). Quant à la parabole du berger, elle n'est pas sans analogie avec le rituel du serpent, qui attirera Warburg, lecteur de Nietzsche, chez les Indiens hopis.
Prologue de Zarathoustra - 10
Voilà ce que Zarathoustra avait dit à son cœur, alors que le soleil était au zénith : des yeux, il interrogea le ciel, car il entendait au dessus de lui le cri perçant d'un oiseau. Et voici qu'un aigle planait dans les airs en larges cercles, et un serpent était suspendu à lui, non comme une proie mais comme un ami : car il s'était enroulé autour de son cou.

« Ce sont mes animaux !  dit Zarathoustra, et il se réjouit de tout cœur. L'animal le plus fier sous le soleil et l'animal le plus intelligent sous le soleil - ils sont partis en repérage. Ils veulent savoir si Zarathoustra vit
toujours. En vérité, est-ce que je vis encore ?J'ai trouvé la vie plus dangereuse parmi les hommes que parmi les animaux, Zarathoustra prend des chemins dangereux. Que mes animaux me guident ! »
Lorsque Zarathoustra eut ainsi parlé, il pensa aux mots du saint dans la forêt, il soupira et dit à son cœur :
« Si je pouvais être plus intelligent. Si je pouvais être fondamentalement intelligent, comme mon serpent ! Mais là, je demande l'impossible : car je demande à ma fierté qu'elle accompagne toujours mon intelligence ! Et si un jour mon intelligence m'abandonne - hélas, elle aime à s'envoler - que ma fierté puisse toujours voler avec ma folie ! » -
- C'est ainsi que commença la chute de Zarathoustra.
(...) De la vision et de l'énigme.
Et en vérité, ce que je voyais, jamais je ne l'avais vu. Je voyais un jeune berger qui - le visage déformée - se tordait, se convulsait, et un lourd serpent noir pendait de sa bouche. Ai-je jamais vu autant de dégoût et de pâle terreur sur un visage ? Il avait certainement dormi - Pendant que le serpent rampait dans sa gorge et s'y agrippait.Philip Taafe, Vipera Ruseli, 1997
Ma main tira sur le serpent, tira encore - en vain ! Elle ne put arracher le serpent de sa gorge. Alors un cri sortit de moi : « Mords, mords ! Coupe lui la tête ! Mords ! » - C'est ainsi que ce cri sortit de moi, toute ma terreur, ma haine, mon dégoût, ma pitié, tout mon bien et mon mal dans ce seul cri sorti de moi. Vous les braves qui m'entourez ! Vous les chercheurs, les expérimentateurs, vous qui vous êtes embarqués avec des voiles astucieuses sur des mers inexplorées ! Vous les jouisseurs d'énigme ! Devinez donc l'énigme que je vis alors, interprétez-moi la vision du plus solitaire ! Car il s'agissait bien d'une vision et d'une prévision : - que voyais-je jadis dans la parabole ? Et qui est celui qui doit encore venir ? Qui est le berger dont la gorge fût envahie par le serpent ? Qui est l'homme dont la gorge sera pénétrée par tout ce qui est le plus lourd et le plus noir ?
- Mais le berger mordit comme l'y avait incité mon cri, il mordit d'une bonne morsure ! Il cracha au loin la tête du serpent - : et il bondit. - Fini le berger, fini l'homme - le voici métamorphosé, illuminé et il rit ! jamais sur terre homme n'a ri comme il a ri. Oh mes frères, j'ai entendu un rire qui n'était pas le rire d'un homme - - et voilà qu'une soif me ronge, un désir qui ne tarira jamais. Mon désir de ce rire me ronge : oh ! comment supporter encore de vivre ! Et comme je supporterais bien de mourir maintenant ! -
Ainsi parlait Zarathoustra.

Textes traduits par Madeleine Claus.

Aby Warburg. Le Rituel du serpent.


Dans Le Rituel du serpent (- à l'origine une conférence prononcée le 21 avril 1923), Aby Warburg, historien de l'art spécialiste de la période renaissante en Italie, revient sur un voyage au Mexique qu'il a réalisé entre 1895 et 1896. Il porte une attention particulière à la fonction symbolique du serpent dans les mythes des Indiens Pueblos et analyse notamment, d'après des documents photographiques, le sens d'une danse rituelle réalisée avec des serpents vivants. Une étape de cette cérémonie complexe est décrite avec précision : c'est le moment où les danseurs jettent violemment les serpents sur des tableaux réalisés au sol avec du sable, où sont toujours représentés quatre serpents-éclairs. Warburg interprète ainsi ce geste :
Il me semble indéniable que c'est justement cet acte magique de lancer le serpent qui oblige celui-ci à agir en suscitant les éclairs ou en faisant tomber la pluie. C'est bien là le sens de toute la cérémonie, et les cérémonies suivantes prouvent à l'évidence que les serpents ainsi consacrés deviennent, en s'unissant aux Indiens, des faiseurs de pluie et des intercesseurs. Ce sont, sous une forme animale, des saints-serpents faiseurs de pluie. Pièce de tissus Moki (Arizona). Coton armure toile, peinture,50 x 93 cm. Musée du quai Branly.
Selon Warburg, dans cette danse, « les danseurs et l'animal vivant forment une unité magique ». L'étape finale de la cérémonie semble conforter sa conception du rituel Pueblo :
Cela se passe ainsi : un groupe de trois personnes s'approche du buisson aux serpents. Le grand prêtre du clan des serpents tire un serpent du buisson, un autre Indien, le visage peint et tatoué, une peau de renard attachée dans le dos, saisit le serpent et le prend dans sa bouche. Un compagnon qui le tient par les épaules détourne l'attention du serpent en agitant un bâton orné de plumes. Le troisième est chargé de surveiller et d'attraper le serpent, au cas où il s'échapperait de la bouche.
Warburg conclut sa réflexion sur cette cérémonie en précisant sa première interprétation :
Dans cette danse des serpents, l'animal n'est donc pas sacrifié : par des actes de consécrations et des mimiques dansées qui agissent sur lui, on en fait un messager, afin qu'une fois retourné parmi les âmes des défunts il déclenche aussitôt, sous forme d'éclair, l'orage dans le ciel.

Aby Warburg, « La danse avec le serpent vivant », Le Rituel du Serpent,  Macula, 2003 (p.105, 106, 110)

Parler


Horacio Quiroga, Anaconda


La première nouvelle du recueil Anaconda campe, au cœur de la forêt amazonienne, un duel à mort entre l'homme, représenté par une mission scientifique de sérologie, et les serpents, ici réunis en une surprenante session plénière, un fabuleux concours de beauté.

Au pied d'une grande muraille de roche, haute de cinq mètres, et, bien sûr, en plein cœur de la forêt, il existait une caverne, dissimulée par les fougères qui en interdisaient presque l'entrée. Elle servait de tanière, depuGustave Moreau, étude de serpent (détail)is très longtemps déjà, à Terrífica, une vipère à sonnettes, extrêmement âgée, et dont la queue possédait trente-deux sonnettes. Elle ne dépassait pas un mètre quarante de long, mais elle atteignait en revanche l'épaisseur d'une bouteille. C'était une magnifique vipère ; sa peau était recouverte de losanges jaunes ; elle était vigoureuse, tenace, capable de demeurer sept heures durant, sans bouger, face à l'ennemi ; et prompte enfin à pointer ses crochets, dotés d'un canal interne, et qui sont, comme chacun sait, sinon les plus grands, du moins les plus admirablement constitués parmi tous les serpents venimeux.
Ce fut donc là, devant l'imminence du péril, que se réunit le Congrès des Vipères, présidé par la vipère à sonnettes. Aux côtés de Terrifica et de Lanceolada, les autres yararas du pays étaient présentes. La petite Coatiarita était là, benjamine de la famille, avec la ligne rouge bien visible de ses flancs, et sa tête particulièrement affilée. Allongée avec nonchalance, comme s'il ne s'agissait que de faire admirer les courbes blanches et café de son dos, ainsi que ses longues bandes saumon, la svelte Neuwied était également présente, modèle de beauté, et qui avait conservé pour elle-même le nom du naturaliste qui avait déterminé l'espèce. Il y avait aussi Cruzada, que les gens du Sud appelaient vipère de la Croix, puissante et courageuse rivale de Neuwied en matière de beauté du dessin. Atroce était présente également, au nom suffisamment fatidique pour être commenté; et, enfin, Urutú Dorado, la yararacusu, dissimulant discrètement au fond de la caverne ses cent soixante-dix centimètres de velours noir, rayés obliquement par des bandes d'or (...)
L'Assemblée était donc réunie en sa majorité ; Terrífica ouvrit la session :
- Camarades! dit-elle.

Traduction d'Olivier Liron.

Henri Gougaud, Le Langage obscur



A la lisière d'une forêt, un berger gardait le  troupeau de son maître. Un sifflement déchirant le fit pénétrer dans le bois où il découvrit au milieu des flammes, un serpent implorant son aide.



- Berger, je brûle ! Au nom de Dieu, sauve-moi de la mort ! « Si c'est au nom de Dieu que ce monstre m'appelle, pensa Pierre, je dois le secourir. » Il lui tendit son bâton ferré à travers les flammes, et le long du bâton  le serpent s'enroula, et du bras il arriva jusqu'à son cou. Aux craintes du berger, le monstre répondit en sifflant contre sa tempe :
- Homme, ne crains pas. Si je te tiens serré, c'est que j'ai grand besoin, encore de ton aide. Je suis le fils du roi des Serpents, et tu dois me ramener au palais de mon père. (...)
 Ils s'enfoncèrent de plus en plus  dans les profondeurs de la forêt jusqu'à se trouver devant un portail dont les battants étaient faits de milliers et milliers de vipères enchevêtrées. Le serpent siffla trois fois et  le portail de vipères se défit. Arrivé au trône du roi, Pierre, suivant les conseils de son protégé, demanda pour récompense « le langage obscur ».
- Que me demandes-tu là, imprudent ? gronda la voix soudain terrible. Sais-tu que si je te donne le secret du langage obscur tu ne devras jamais le révéler à personne, sous peine de mourir sur l'heure ? Il te pèsera lourd. Sauras-tu le garder ?
- Seigneur, c'est mon affaire.
- Fort bien, dit la voix sombre après un long silence. Approche ton visage.
Pierre ferma les yeux et tendit la figure, sentit dans ses oreilles, la droite puis la gauche, se darder vivement une langue fourchue.
- Homme, tu as maintenant le langage obscur. Va, murmura la voix.
Le chemin qui le mena à son troupeau se peupla de mille voix et chansons, il comprenait les bruissements des feuilles, la rumeur du vent, le chant des oiseaux. C'est ainsi qu'il surprit la conversation de deux corbeaux lui révélant l'emplacement d'un trésor. Sa fortune étant  faite, il lui restait encore  à affronter la curiosité de sa femme. Celle ci essayait de lui extorquer son secret ; une conversation surrise, cette fois  entre le chien et le coq, lui donna la solution.
Sa femme chantonnait en faisant la cuisine. Il lui vint droit dessus en grondant, le poing haut. Elle se tourna vers lui.
- Mon homme, lui dit-elle, cessons nos disputes, car je crois que je porte un enfant dans le ventre.
Elle baissa la tête en souriant tout doux. Il la prit dans ses bras. Elle lui dit encore :
- Que voulais-je savoir ? Je ne m'en souviens plus.
- Qu'importe, lui dit-il.
Et ils rirent ensemble.

D'après Henri Gougaud, Le Langage obscur, tiré du recueil : L'arbre d'amour et de sagesse, Seuil, Paris, 1992 (p. 87 à 93).

Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince.


Le narrateur surprend une conversation entre le petit prince et un mystérieux interlocuteur.

Il y avait, à côté du puits, une ruine de vieux mur de pierre. Lorsque je revins de mon travail, le lendemain soir, j'aperçus de loin mon petit prince assis là-haut, les jambes pendantes. Et je l'entendis qui parlait :
- Tu ne t'en souviens donc pas ? disait-il. Ce n'est pas tout à fait ici !
Une autre voix lui répondit sans doute, puisqu'il répliqua :
- Si! Si! c'est bien le jour, mais ce n'est pas ici l'endroit...(...)
 Tu n'as qu'à m'y attendre. J'y serai cette nuit.
J'étais à vingt mètres du mur et je ne voyais toujours rien.
Le petit prince dit encore, après un silence :
- Tu as du bon venin ? Tu es sûr de ne pas me faire souffrir longtemps ?
Je fis halte, le cœur serré, mais je ne comprenais toujours pas (...)
Alors j'abaissai moi-même les yeux vers le pied du mur, et je fis un bond ! Il était là, dressé vers le petit prince, un de ces serpents jaunes qui vous exécutent en trente secondes.
(...) au bruit que je fis, le serpent se laissa doucement couler dans le sable, comme un jet d'eau qui meurt, et, sans trop se presser, se faufila entre les pierres avec un léger bruit de métal.
Je parvins au mur juste à temps pour y recevoir dans les bras mon petit bonhomme de prince, pâle comme la neige.
- Quelle est cette histoire-là ! Tu parles maintenant avec les serpents !

A.de Saint Exupéry, Le Petit Prince, chapitre XXVI. Paris, Gallimard 1953, p.485-486.

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Proue de pirogue
attribuée à un sculpteur de l'école de Deido.
Cameroun, région de Douala. Fin XIXe-début XXe siècle
bois, pigments, musée du quai Branly




























































































































































Philip Taaffe,
Vipera Ruseli, 1997.
Médiums mixtes sur toile,
112 x 97 cm.
© Philip Taafe























 
 
Mise à jour le 22 avril 2009
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