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Jean-Claude Rage

Jean-Claude Rage est Directeur de recherche au CNRS, Muséum d'Histoire Naturelle de Paris.


Vous êtes spécialiste de la phylogénie des amphibiens et des reptiles et de la paléographie du Crétacé et du Paléogène. Qu'est-ce qui vous a poussé à vous intéresser à ces domaines, et plus particulièrement au serpent ?


Jean-Claude Rage.  Quand j'étais gamin, j'en avais affreusement peur... J'allais en vacances dans des coins où il y avait beaucoup de serpents, et de nombreuses légendes. J'ai su lire très tôt, et je lisais beaucoup de livres sur les animaux, mais il n'y avait rien sur les serpents, rien sur les dinosaures, c'était toujours sur les petits oiseaux, les petits chats et les petits chien (...), j'ai hésité un moment entre la zoologie en m'intéressant aux serpents, ou la géologie, et j'ai choisi de faire le lien entre les deux en travaillant sur la paléontologie des serpents (...)

Nous avons été étonnées de découvrir que le serpent était classé parmi les tétrapodes...


C'est l'apodie  qui vous pose problème ?... Il y a beaucoup d'animaux  qui deviennent apodes. Chez les vertébrés, l'apodie apparaît de façon un peu fausse comme chez les poissons ; il y a des poissons qui s'allongent, mais ils ont quand même des nageoires, ce ne sont  pas vraiment des apodes, bien qu'on les appelle ainsi. On trouve aussi des apodes chez les batraciens, c'est très peu connu (....) Cela n'existe pas chez les oiseaux, ni chez les mammifères. Si l'on résume, l'apodie apparaît chez les amphibiens et chez les reptiles. Alors, pourquoi ? On n'en sait rien. Par exemple, chez les serpents, on a cru que c'était parce qu'ils étaient fouisseurs ; tous les serpents primitifs sont fouisseurs, ils fouissent ou bien ils vivent sous les feuilles, sous les cailloux, ils sont cachés. On a fait la relation entre l'absence de pattes, l'allongement, et ce mode de vie. Seulement, les quelques  fossiles des serpents qui ont des pattes, qui ont été trouvés depuis dix ans maintenant, montrent que les ancêtres des serpents seraient plutôt aquatiques. Ce qui change tout (...). La seule chose qui est sûre, c'est que, quand l'animal n'a pas de pattes, il s'allonge. On ne sait pas s'il perd ses pattes parce qu'il s'allonge, ou s'il s'allonge parce qu'il n'a plus de pattes (...)

Est-ce qu'on a formulé des hypothèses sur la fonction des pattes des serpents fossiles ?


Pour tout dire, non. Il existe encore des serpents qui ont des vestiges de pattes postérieures  : tantôt, il n'y a ni pattes, ni ceinture [1] ; tantôt, c'est un tétrapode normal. Chez tous les tétrapodes, le bassin est fixé à la colonne vertébrale. Chez nous, par exemple, s'il n'était pas fixé à la colonne vertébrale, on tomberait. Chez les serpents, il y a donc réduction [2]. Eupodophis
On trouve aujourd'hui ces vestiges chez les boas, les pythons, en particulier. (...) on a supposé énormément de choses, notamment que cela avait un rôle sexuel secondaire... On n'en sait rien ; cela a été écrit, cela s'est dit, mais on ne sait pas.  En fin de compte, les pattes, à quoi servent-elles ? Bonne question ! (...) En fait, il y a une autre hypothèse, c'est que ces pattes ne servent à rien - ce serait un organe en régression. Exactement comme les cheveux pour les hommes. (...)
Les premiers serpents apparaissent il y a cent millions d'années, et il y a quatre spécimens de serpents à pattes, mais trois taxons, c'est-à-dire trois sortes. J'en ai fait connaître un des trois ; un autre spécimen, plus beau, a été retrouvé plus tard. (...)

Peut-on supposer qu'il y ait eu des serpents à quatre pattes ?


A quatre pattes, on ne connaît pas. Il y a un moment où l'on se demande : c'est un serpent ? Alors, on dit : « celui là, c'est un lézard », ou « c'est un serpent » ; pourquoi ne pas dire que c'est un serpent à quatre pattes ? C'est une question de mots.
Ceux qui ont trouvé le premier serpent à pattes, justement, ont voulu le classer, mais... le classer où ? Ils ont montré leur serpent à leurs collègues : « tu appellerais ça un lézard, ou tu l'appellerais un serpent ? » La majorité d'entre eux ont dit qu'ils le classeraient parmi les serpents, parce que la tête était allongée, et on l'a mis dans les serpents. (...) Si on demande à quelqu'un quelle différence il y a entre un lézard et un serpent, il va répondre que le lézard a des pattes. Mais il y a des lézards qui n'ont pas de pattes, par exemple l'orvet. Alors, quelqu'un qui s'y connaît va dire : oui, mais l'orvet a des paupières, le serpent n'a pas de paupières (...) il n'y a pas de critères discriminants certains.(...)

Est-ce que vous attendez beaucoup de la découverte de nouveaux spécimens ?


(...) Les questions qui restent à traiter sont désormais des questions de spécialistes (...) pour ce qui est des grandes phases de l'évolution du serpent, cela ne bougera pas d'ici un moment, tant qu'on n'aura pas le serpent à quatre pattes, qui existe peut-être - il y a une piste au Brésil, mais les fouilles d'amateurs et les questions juridiques de propriété posent problème .

En ce qui concerne le problème du serpent à pattes, je suis indirectement responsable d'une hypothèse qui me semble fausse : les serpents à pattes sont a priori primitifs, mais certains pensent qu'il s'agit de spécimens évolués dont les pattes auraient repoussé (...) A l'époque où l'on ne connaissait pas ces serpents à pattes, on pensait que les serpents évoluaient dans une direction où ils avaient une bouche de plus en plus grande, qui leur permettait d'avaler de très grosses proies - c'est ce qu'on appelle les macrostomates - . Or il se trouve que ces serpents très anciens, (près de cent millions d'années), qui ont des pattes - caractère primitif - ont un crâne de serpent évolué.
En fait, ce qui s'est passé, c'est tout simplement que les serpents primitifs avaient une grande gueule, ils étaient macrostomates, et que ceux qui n'ont pas de grande gueule l'ont perdue, parce qu'ils sont devenus fouisseurs - quand les animaux fouissent, ils perdent leur grande gueule.

Donc pour vous, les serpents à pattes sont une forme primitive de serpents?


Ce seraient des serpents primitifs. Enfin, j'en suis convaincu.

Est-ce qu'on pourrait imaginer qu'un jour, des serpents auraient de nouveau des pattes ? Puisque vous dites que c'est possible, en théorie.


Là, vous me collez ! Oui, puisqu'il y a de toutes façons des serpents qui en ont encore aujourd'hui (...) Je ne suis pas embryologiste, je ne sais pas (...) On est dans le domaine de l'imagination.

Faites-vous un lien entre ces questions et celle, dans le domaine de l'imaginaire, de l'invention du dragon, cette hybridation entre un serpent et d'autres animaux à pattes ?

Je ne sais pas... A partir du moment où l'imagination se met en route, ce n'est plus de mon ressort. Les dragons ont été imaginés à une époque où on connaissait les reptiles. En Grande-Bretagne, où l'on trouve beaucoup d'histoires de dragons, il y avait beaucoup de serpents et de lézards - est-ce que les hommes ont imaginé le dragon à partir de ces bêtes? Je n'en sais rien. Le côté reptilien du dragon est le fait qu'il a des écailles. Si on enlève les écailles, on ne comprend plus ce que c'est : c'est plutôt un oiseau. Effectivement, on attache toujours un côté reptilien au dragon, je ne sais pas pourquoi.

Est-ce qu'il y aurait une explication biogéographique aux serpents bipèdes ?


Mes études sur les serpents m'ont permis de démontrer que  l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud n'étaient pas séparées, comme certains le supposaient à une époque donnée : les deux Amériques étaient réunies : cela n'explique pas l'histoire des serpents ; c'est plutôt l'histoire des continents que celle des serpents. J'avais imaginé une histoire globale des serpents -  par exemple l'histoire des couleuvres, qui à mon avis sont nées en Asie et qui, à certaines époques, sont passées en Europe, en Afrique et jusqu'en Amérique du Sud. J'avais daté les passages. Cette recherche date de 1982, et elle est toujours valable apparemment.

Un certain environnement géographique ait favorisé la bipédie ? Car les fossiles bipèdes retrouvés l'ont tous été dans la même zone.


L'apparition des serpents remonte à - 100 millions d'années. Tout le groupe souche des serpents se trouve dans la Méditerranée, qui n'existait pas à l'époque (...) On ne sait pas pourquoi, ils sont tous confinés là. Toute l'histoire se passe là, et apparemment les serpents seraient nés là (...) On retrouve toutes ces bêtes tout autour de la Méditerranée, en Afrique du Nord, au Moyen Orient, dans le sud de l'Europe, beaucoup dans les Balkans. On n'a pas d'explication, on constate.

Quels étaient les animaux en concurrence avec les serpents primitifs ?


(...) Dans les arbres, je ne vois pas quels concurrents ils pouvaient avoir ; peut-être des oiseaux carnivores ? Les serpents marins, eux, personne ne les embête, sinon quelques poissons, mais c'est rare. Sur terre, les serpents se concurrencent eux-mêmes (...) autrement ils n'ont pas beaucoup d'ennemis, à part l'homme (...) Ils n'ont pas une concurrence énorme, c'est pour cela qu'ils ont réussi.

Y a-t-il un lien entre l'apodie et ce succès évolutif ?


robablement, sur terre, les serpents ont dû se trouver une niche écologique particulière, parce que visiblement, l'apodie fonctionne. C'est tout à fait possible. Par contre les amphibiens apodes, eux, n'ont pas particulièrement réussi. (...)chez les serpents, ce qui a pu marcher, c'est leur capacité, pour beaucoup d'entre eux, à avaler de grosses proies.
Quand on dit que les serpents ont réussi, il faut tenir compte du fait qu'il doit y avoir 3000 espèces, la très grande majorité des serpents, probablement 80 %, qui sont  macrostomates - qui ont une grande gueule : ce sont eux qui ont réussi, et non pas tous les serpents, on ne peut pas généraliser. La réussite vient peut-être de là : de la combinaison apodie + grande gueule.
- Mais je crois que c'est un tort de dire  « les serpents ont réussi » : Certains serpents ont réussi.
Vous avez deux grands groupes de serpents actuellement, aux noms abominables, donc je ne vous les donne pas : il y a un petit groupe qu'on assimile à ce qu'on appelait les « serpents minute » dans la littérature : ils ne sont absolument pas dangereux, pas venimeux, ils ont une petite gueule au contraire des autres, ils avalent de toutes petites proies. Or, ils ne sont pas nombreux, il doit y en avoir 200 ou 300 maximum, alors que tous les autres sont au nombre de 2500, 3000 environ. Donc la réussite, c'est peut-être plutôt le fait d'avoir une grande ouverture de bouche. Or seuls les serpents possèdent ce caractère, avec certains poissons des grandes profondeurs.

Quelles sont les recherches dans lesquelles vous êtes engagé actuellement ?

Dans le monde on n'est pas nombreux à travailler sur les serpents fossiles. Dix, ça doit être un maximum. Voici ce qui se passe : certains se sont beaucoup concentrés sur cette histoire de serpent à pattes depuis dix ans, et il existe une discussion entre deux hypothèses. Mais comme il y a eu des trafics, des données faussées, la chose a un peu refroidi, elle retombe. Cela a été un peu un phénomène de mode.
Dans le cladisme[3], en phylogénie, cela repartira un jour, d'autant plus qu'on commence à retrouver des spécimens dans une zone où on n'en retrouvait plus, les Balkans. Peut-être qu'un jour on va mettre la main sur de nouveaux serpents intéressants. Pour l'instant on y trouve des lézards.
Pour le reste, on étudie  actuellement les étapes de l'histoire de l'installation des serpents dans telle région, leur passage de telle région à telle autre.
En ce qui me concerne, j'aimerais connaître le peuplement de l'Australie en serpents. De toute façon, la totalité des serpents australiens d'aujourd'hui sont tous des serpents qui sont venus d'ailleurs, d'Asie. Il y a des problèmes, et il y a plusieurs hypothèses : Comment sont-ils venus? Par voie terrestre. Mais il y a une hypothèse suivant laquelle les serpents venimeux australiens seraient en fait des serpents marins venimeux qui se seraient réinstallés sur terre. Je n'y crois pas trop, mais cela serait intéressant à voir, à tester.
         



Il y a aussi  le peuplement de l'Amérique du Sud en serpents ; et tout le problème de l'Afrique, qui ne concerne pas que les serpents - toute l'histoire géographique de l'Afrique est extrêmement intéressante - c'est à voir.
Mais finalement, ce n'est pas une histoire de serpents pour les serpents. Par exemple, j'ai fait plusieurs articles sur la constitution, l'installation de la faune (pas seulement celle des serpents : mais aussi celle des batraciens et des reptiles) en Europe : comment certains animaux sont arrivés, en ont chassés d'autres etc. C'est à étudier. On affine les choses tout doucement. Quand les vipères sont-elles arrivées? La première à arriver est l'Aspic. Puis la Bérus ou Péliade est arrivée, plus récemment, au Quaternaire, et elle est entrée en concurrence. La dernière arrivante a toujours raison. La Bérus a chassé l'Aspic vers le sud. Et quand elles se trouvent dans une même région, elles ne vivent pas ensemble, donc l'Aspic a été chassée vers les zones  hautes. Un peu comme quand les Vikings sont arrivés en Normandie, ils se sont installés dans la vallée et ont chassé les autochtones dans les plateaux où il n'y avait rien. Là on est à la limite de la paléo et de l'écologie, il faut étudier tout ensemble, le détail, et toute l'histoire récente du Quaternaire avec les glaciations ; c'est délicat car on travaille au niveau de l'espèce. Et pour cela, il faut des pièces crâniennes, or on n'en trouve pas souvent. Cela met du temps, il faut fouiller. Il y a beaucoup de matériel ; le traiter seul, c'est impossible ; cela se fera tout doucement.

Que reste-t-il encore à faire dans votre domaine de recherche?


Il y a les serpents venimeux. On ne sait pas d'où ils viennent. Et ce serait intéressant à savoir. Ils sont sûrement très anciens. Tous les serpents venimeux qu'on a datent de 23-24 millions d'années. Ce sont d'abord des vipères, les cobras apparaissent un tout petit peu plus tard. Et on ne sait pas d'où ils sortent, parce que dès qu'on les a, ils sont parfaits. On ne voit pas comment ils étaient avant. Bon, pour les premières vipères, on a simplement des vertèbres et des crochets venimeux (de 24 millions d'années). Ce sont déjà des vipères parfaites. Qu'est-ce qui s'est passé, avant qu'elles ne deviennent des vipères? On n'a pas les intermédiaires entre la vipère et le reste.
Il y a encore une autre question à étudier : on croyait que la fonction venimeuse était très évoluée. Or on s'aperçoit en fait qu'elle est présente chez les serpents évolués, mais que beaucoup ont perdu le venin. C'est-à-dire que le venin n'est pas la fonction la plus évoluée. Et il y a même des personnes qui pensent maintenant que le venin est apparu chez les lézards,  que les lézards ont perdu le venin, que beaucoup de serpents ont perdu le venin, et que ceux qui ont gardé le venin ce sont en somme des reliques. Cela se tient, on n'a pas beaucoup d'éléments, mais cela se tient, cela vient d'être étudié, je ne sais même pas si ça a été publié ; malheureusement, sur cette question là, les fossiles n'apporteront rien.

Pour terminer, quel serait selon vous l'enjeu du domaine reptilien au sein de la phylogénie ?

C'est un groupe terminal : on a son ancêtre et on a toutes les bêtes. On sait que les serpents sont nés de certains lézards. C'est comme l'homme, un groupe terminal ne présente pas d'intérêt particulier. Cela n'intéresse que les spécialistes du serpent pour savoir ce qui se passe à l'intérieur du groupe. Quand le groupe n'est pas terminal, comme les lézards qui sont la base des serpents, c'est plus large, ça intéresse plus de monde, parce qu'il faut savoir quel est le lézard à partir duquel va se développer une autre branche.
Le seul problème vraiment intéressant, c'est cette histoire de patte qui aurait repoussé. Le problème de phylogénie des serpents - le serpent étant un groupe terminal, c'est terminé peut-on dire [4]! Cela ne concerne que les spécialistes des serpents. Pourtant, des questions se posent. Il y a un problème que j'ai commencé à soulever, il faudra voir si la piste peut se développer : le lien entre les caractères et l'environnement. Les théoriciens de la phylogénie ne tiennent compte que des caractères et pas du reste. Ils mettent les caractères dans une matrice de caractères, dans un ordinateur et ils voient ce qui sort. Moi je dis au contraire qu'on doit tenir compte des environnements, car suivant les environnements, le caractère n'a pas la même signification. Par exemple : les serpents à pattes ont une grande gueule comme les serpents évolués. Entre ces deux-là, il y a d'autres serpents qui existent actuellement et qui ont une petite gueule. Or, ceux qui soutiennent que les serpents à pattes sont évolués disent que la macrostomatie constitue un caractère évolué. Or un caractère évolué a du poids, un caractère primitif n'a aucun poids. Donc ils les classent avec les serpents évolués. Pour moi, cela ne va pas, parce que la petite gueule des serpents, c'est justement cela le caractère évolué. A cause de l'environnement, ils sont tous fouisseurs ; puisqu'ils sont fouisseurs, ils perdent leur grande gueule. Le lien environnement-caractère est intéressant à étudier ; et les serpents sont le bon exemple de ce genre de travail. Mais ce n'est pas fait, c'est une idée en l'air - à voir.

[1] Un vestige de bassin, sans contact avec les vertèbres
[2] voir l'illustration n°1 - c'est une image de serpent actuel - sans doute un python : le bassin est en jaune, il ne reste plus qu'un os, qui a perdu son contact avec la colonne vertébrale ; puis il ne reste plus qu'un petit vestige, qu'on suppose être le fémur, et qui forme une sorte d'ergot : il y a une corne, une excroissance verdâtre visible chez certains serpents.
[3] Une forme de représentation du monde par regroupement d'espèces qui partagent un ancêtre proche commun à l'exclusion de toutes les autres, et dans laquelle l'on compare différentes caractéristiques des organismes.
[4] Les études qui portent sur les serpents ont plus leur fin en dehors d'elles-mêmes, voir les propos de J.C. Rage sur ses recherches biogéographiques par exemple.

Propos rapportés par Eléonore Devevey et Marie-France Courriol




 

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Mise à jour le 2 novembre 2008
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